Brevets

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Origine de la tuile

L’origine de la tuile serait attestée entre 3500 et 2500 ans avant notre ère en Chine puis en Mésopotamie. Ce mode de couverture se répand ensuite dans le bassin méditerranéen vers – 500 ans avant J.C. . Les romains l’empruntant aux grecs la perfectionne (tégula et imbrex ) et en généralisent l’emploi dans tout l’empire et donc en Gaule. Après la chute de l’empire romain ce matériau tombe en désuétude pendant une longue période (Certainement du à la nécessité de four et à la disparition du savoir faire)

Dessin B.A.

Au moyen age les incendies fréquents détruisaient les toits alors réalisés en chaume et en bois. Les tuiles refont leur ré-apparition avec un modèle de tuile plate dite bourguignonne dans l’Est et une tuile canal dans le sud. C’est au XIV siècle qu’apparaît en flandre la panne flamande qui semble être la syn,thèse de la tégula et l’imbrex. . Les toitures réalisées avec ces tuiles du fait d’un grand recouvrement ont d’un poids considérable qui oblige les constructeurs a dimensionner les charpente en conséquences de plus l’efficacité de ces matériauux à la pluie ou à la neige fouétée par le vent est loin d’être parfaite

Apparition et origine de la tuile violon

Les premières études pour améliorer les tuiles sont dues a Louis Bruyères directeur général des travaux publics de Paris de 1811 à 1830 qui publia  »études relatives à l’art de la construction  » Cahier des charges » legerete resistance absence de rétention d’eau imperméabilité non gélivité où il pose la base et les premiers jalons de brevets qui seront déposés bien après sa disparition ‘ ; Les premiers brevets concrétisant les travaux de Bruyères sont à mettre au bénéfice d’un certain Lorgnier de Boulogne -sur-mer qui dépose en 181 3 et 1820 une tuile dite à coulisse qui vise à améliorer la panne du nord en lui ajoutant des capacités d’emboîtement rudimentaire. Mais on est encore loin des tuiles  »modernes » qui vont se multiplier vers 1840

en pleine révolution industrielle

La première tuile à imbrication est né avec la et est la paternité  généralement admise  des frères Girardoni deux tuiliers installés en Alsace. C’est un an après que la tuile violon primitive est brevetée . Après une période de perfectionnement c’est vers 1849 qu’apparaît la version de la tuile violon tel que nous la connaissons.

On doit la tuile à emboîtement moderne aux frères Gilardoni. Ceux-ci imaginent au milieu des années 1830 un modèle à simple emboîtement breveté en 1841. Ce modèle dont les éléments s’emboîtent l’une dans l’autre, se chevauchent sur une surface restreinte tout en assurant une parfaite étanchéité de la toiture, réduit considérablement le poids d’une couverture, le temps de travail de pose, et l’utilisation moindre de bois sur la charpente par rapport à la tuile bourguignonne.

Schéma tuile Gilardoni 

Source Ind.

A cette même époque Modèles et brevets se multiplient, pour des tuiles de tailles diverses et parfois de forme spéciale. Ainsi, Victor Klein, à Saint-Vit, obtient en 1840 un brevet pour une tuile assez particulière en forme de coquillage. C’est dans ce contexte de foisonnement, que Sylvestre Robelin, de Vyt-lès-Belvoir, et Claude Huguenotte, de Chazot, dépose fin 1842 un brevet élivré en Mars 1843 . C’est une une tuile de taille moyenne (35 pièces au m2) se décomposant en deux parties . L’une rectangulaire à trois bords relevés l’autre plus petite en forme de manche. Une étoile surmonté d’une ancre renversée enjolive la face avant de cette tuile (parfois appelée tuile à l’ancre). En 1843 Robelin rachète les droits détenus par Huguenotte apporte des modifications au brevet primitif fin de l’année 1844. L’allure générale est peu modifiée et l’intrados est simplifié. C’est l’occasion de l’ajout de faitière et d’arrêtier entre autre au brevet initial. La délivrance d’exploitation est effectuée en février 1845.

Le modèle de 1844 a suscité beaucoup d’intérêts et Robelin l’a cédé à

Gsell de Colmar sous certaines conditions.

Serger de Mulhouse pour : Vosges 88 , Meuse 55, Nievre 58, Loiret 45, Loir-et-Cher 41, Eure-et-Loire 28, sarthe 72, Orne 61, Mayenne 53,Cher 18, Indre 36, Vienne 86, Maine-et-Loire 49,indre-et-Loire 37, Allier 03, Puy-de-Dome 63, Loire 42, Haute-Loire 43, Cantal 13,Corrèze 19, Creuze 23, Hte-Vienne 87, Charente 16, Deux-Sèvres 79, Vendée 85, Loire-Atlantique 44, Ille-et-Vilaine 35, Morbihan 56, Côte d’Armor 22, Finistère 29.

Déléamont de Lyon pour : Bouche-du-Rhone 13Drome 26, Rhone 69, Vaucluse 84.

Vexiau de Paris  : Calvados 14 ,Eure 27, Manche 50 , Seine et Marne 77, Yvelines 78,Paris 75,Essonne 91, Hauts de Seine 93, Val de Marne 94, Val d’oise 95

Puyou de Pouvourville : Meuthre et Moselle 54, Moselle 57 Bas-Rhin 67, Haut-Rhin 68.

Krousse de Mulhouse pour: Aine 02, Aube 10,Yonne 89, Ardenne 08, Marne 51, Hte Marne 52, Nord 59, Oise 60, Pas-de-Calais 62, Seine-Maritime 76 , Somme 80.

Tous ces actes de cession, à l’exception de celui concernant la cession a Gsell, ont été passés à l’étude de Me Schlumberger et son collègue. s

En 1846, Robelin présente sa tuile à la Société Industrielle de Mulhouse oùu elle reçoit un accueille mitigé et cède cette même année son brevet à Albert Schlumberger. En 1849.Schlumberger présente au comité de la société industrielle de Mulhouse une tuile qui n’a qu’une très lointaine ressemblance avec celle de Robelin mais plutôt une forme d’étui à violon  elle y reçoit un très bon accueil,. Après avoir été qualifiée au fil du temps et des lieux raquette , ogivale ou bien encore  gothique c’est ce qualificatif de violon qui lui est resté

Emile Lejeune dans son guide du fabricant de tuile et briquetier paru en 1870, la place étonnamment dans la rubrique des tuiles modernes type losansique sans aucune explication Il semblerait que Schlumberger n’ai jamais fabriqué cette tuile qui est rapidement copiée par

Ernest .Muller négociant à Paris. Ce dernier dépose un brevet pour perfectionnement de fabrication d’une tuile d’un modèle particulier en janvier 1851 délivré en mars de la même année pour 15 ans qui ne présente que peu de différence a celle de Schlumberger. . La même année, en septembre, Robelin qui déclare être domicilié cette fois à Saint-Georges (canton de Clerval, dans le Doubs), obtint un brevet d’invention de quinze ans pour “un système de tuiles perfectionnées” modèle très voisin de celui de Muller Ce modèle de tuile connaît assez vite un succès certain en dehors de l’Alsace

Serger cessionnaire du brevet de Robelin modèle 1944 cède le 28 décembre 1852, partie du brevet qu’il a obtenu à Lequin de Rothey ( commune de Sionne dans les Vosges) lequerl Lequin s’est aussi associé à Demimuid de Commercy pour exploiter le brevet acheté. On a tout lieu de ce questionner surla nature du brevet objet de la cession . Celui de 1844 devenu certainement obsoléte à ce moment là ou bien celui de 1851 dont on n’aurait pas trace de cession

Par la suite, Sylvestre Robelin cède ses droits sur son brevet de 1851 à un dénommé Constant Beure résidant à Clerval, par un acte d’adjudication dressé le 14 avril 1853. Constant Beure, cède partie de ses droits du brevet d’invention de quinze ans déposé par le sieur Robelin , le 20 septembre 1851, aux sieurs Antoine Galliac, négociant, demeurant à Dijon, Pierre Richard, négociant, demeurant à Sombernon et Pierre Latreille, fabricant de plâtre, demeurant aussi à Sombernon. Cette cession ne confère le droit exclusif d’exploitation que dans dix-sept départements :

Aube, Calvados, Côte d’Or, Eure, Eure-et-Loir, Loir-et-Cher, Loiret, Marne, Nièvre, Orne, Pas-de-Calais, Seine, Seine-et-Marne, Seine-et-Oise, Seine-Inférieure, Somme et l’Yonne

Plus tard, les sieurs Galliac, Richard et Latreille cèdent au sieur François Jobard-Bussy, demeurant à Meursault, partie de leur droit au brevet  »Robelin » dans l’arrondissement de Beaune, moins les cantons de Bligny-sur-Ouche, Pouilly-en-Auxois et Arnay-le-Duc..

C’est au tour de Demimuid de faire évoluer ce matériau. Il dépose un brevet pour une tuile à nervure et recouvrement en date de Décembre 1854 et délivré en janv 1855. Cette tuile qui reprend les caractéristiques générales de la violon à une forme de Lyre.

C’est encore Demimuid qui va apporter l’ultime perfectionnement à notre connaissance en déposant un brevet en dec 1856 d’une tuile double face pour palier au phenomén de voilage constaté sur les tuiles violon. C’est ni plus ni moins un mise en symétie de la partie arrondie suivant un axe horiizontal à mi -hauteur

En octobre 1855 Stanislas Blondeau maitre de Forge demeurant à  Liebvillers, près de Saint-Hippolyte, dépose une demande de brevet pour une tuile

 perfectionnée dont le recto est une réplique à l’identique du modèle Schlumberge ; L’évolution tient en un dépouillement des nervures de intradro. Cette demande est validée en novembre 1855

C’est en 1856, que le Sieur Pierre Richard époux Fontette demeurant à Sombernon dépose un brevet pour une tuile qui s’apparente à un type violon. Le certificat est validé le 17 mars 1854. Né vers 1805 il est signalé tout d’abord comme menuisier en 1836 puis comme géomètre en 1846 ou encore désigné comme marchand

Petit-Dussort& Poix à produit à Rambervillers un type de tuile violon à double face inspirée de celle de Demimuid mais plus imposante et déposé à cet effet un brevet en date de 1859.


La tuile violon, tuile à imbrication tire son nom de sa forme et a vu le jour dans le même courant que celui de la tuile Gilardoni. Ses rainures évitent le glissement, permet de mieux résister au soulévement du au vent et sa forme assure un recouvrement faible.

Cette tuile décorative, élégante qui étonne par sa finesse est inventée vers le milieu du XIXe siècle, celui de l’industrialisation. Elle a la réputation de pouvoir atteindre cent ans avant de devoir être remplacée. Une fois en place, elle a aussi la particularité de dessiner une forme de fleur de lys qui donne une géométrie unique aux toitures qui en sont parées.

Génèse de la tuile violon

Schéma Tuile Robelin Huguenotte schéma Tuile Robelin

source iconographique Musée Pargny sur Saulx

Schéma Tuile Schlumberger

Schéma évolution tuile RobelinSchéma Tuile Amuller

Schéma tuile Richard

Extrait du bulletinS.I.M.

(source bulletins des lois 1856 2ème Sem)

Robelin est né le 10 nivôse an X ( 31 décembre 1801) à Saint-Georges (Doubs) et décédé au même lieu le 6 mars 1856.

par l Abbé Sautereau dans son histoire de Sombernon. Il disparaît des registres de Sombernon vers 1861.

Evolution de l’aspect de la tuile violon

La tuile violon a été abondamment imitée, c’est la preuve de son efficacité. Les fabricants ont tous marqué leur modèle d’une empreinte caractéristique. Quelques modèles particuliers apparaissent au fil du temps.

Schéma tuile Richard

Les tuiles violon fabriquées en Franche-Comté sont plus longues que la moyenne (35-36 cm au lieu de 34 cm). Elles sont plus larges d’un à deux centimètres et plus lourdes. Simon et Vivenot de Ligny-en-Barrois (Meuse) sont les seuls à produire une tuile à double nervure. Par ailleurs, ce modèle a fait l’objet d’une production en petit moule de 22 cm de long pour 10 cm de large. A Maxey-sur Meuse (Vosges), on produit, outre le modèle habituel, une tuile dont la flèche est remplacée par un losange. On voit, fabriquée à Lugny (Côte d’Or), Commercy (Meuse), ainsi que dans l’Aube une tuile asymétrique dont le haut est décalé par rapport à la partie inférieure.

La production de la tuile violon, a cessé peu après la Première Guerre Mondiale. Aujourd’hui, il n’y a plus que deux tuileries, l’une à Niderviller (Moselle), et l’autre à Palinges (Saône-et-Loire) qui en fabriquent encore, uniquement pour satisfaire des demandes particulières.